Sortie d'hôpital. Pensées sur la vie dans les hôpitaux
Travailler dans un hôpital demande une certaine abnégation, une abnégation certaine, et une force morale. En général, le plus souvent, le personnel médical (infirmières, auxiliaires, médecins) accomplit adéquatement son travail. L'âge et la personnalité font varier le degré d'écoute et la maturité des comportements. Normal, c'est un travail après tout. Qui serait assez solide pour en faire autant? Observer la décrépitude quasi inévitable du corps et de l'esprit ne doit pas être joyeux tous les jours. (Cela dit, pour se détendre, ils et elles doivent s'en raconter derrière la jaquette ouverte des patients.)
Il y a un côté militaire? concentrationnaire? au monde médical puisque le patient devient un objet à étudier. On doit rétablir la machine à coup de sonde, de tubes dans le nez, de prises de sang et de piqûres.
Un certain degré déshumanisation est peut-être inévitable.
L'hôpital est aussi li lieu par excellence de la régression : on est quasi nu, on y est sous la dépendance du personnel pour nos repas, parfois, pour nos besoins les plus primaires (pipi, caca).
Le temps, entre les procédures médicales (examens, prises de sang, etc.), devient très long.
C'est comme attendre un avion ou un train qui ne partiraient jamais.
Pour tour toutes ses raisons, j'espère bien ne jamais y retourner !
Commentaires
Enregistrer un commentaire