Quelle famille ! - Du bin bon monde !

Les deux dernières émissions de Quelle Famille ! (1970) traitaient du grave problème de la consommation du cannabis qui mène, selon le père de la série, à l'escalade jusqu'au LSD et à l'héroïne. À la fin, il défend à ses enfants d'en prendre ! Même la hippie, qui est habituellement une grande gueule contestataire, obéit !

Évidemment, Fernande (Janette Bertrand), était en pleurs. la perruque un brin déplacé, après leur retour impromptu de Québec, où elle et son époux, Gérard, le chef de famille, découvrent que leurs plus vieux avaient essayé la marijuana, à l'exception d'Isabelle, trop pure. Elle avait peur ayant vu un copain qui revenait de San Francisco et devenu un camé (Claude Dubois?).

Il leur tient un discours à la Réal Ouellet du Crédit Social tout en essayant de consoler son épouse. Celle-ci se demande pourquoi ses enfants se sont jetés dans la drogue, eux, si heureux et comblés par le cocon d'une belle famille, si unie. Tout finit bien, mais "Quelle famille !" Hein, Macaire ! (Le chien.)

Cette série est géniale ! Elle représente si bien le Québec de l'époque, de Montréal en particulier, quand la ville était encore québécoise. La ville de Montréal qui vibrait de québécitude après la tenue de l'Expo. La ville de Donald Lautrec présenté en direct du Complexe Desjardins.

(En 2003, je mangeais au Complexe Desjardins dans le coin bouffe ("food corner") et un autochtone désirait savoir si j'allais terminer mon club sandwich. Il avait une petite faim. Ensuite, la sécurité l'a reconduit...)

Et que pense Janette Bertrand de l'enfer de la famille patriarcale, où le père est le chef de famille, où la mère a le rôle traditionnel de femme au foyer préparant la bouffe et préservant la propreté du foyer. Quelle aliénation ! La femme ramenée à un rôle de bonne !

...Ma foi, elle n'avait pas l'air trop malheureuse (quoique...)! Quand elle fait "son" grand ménage du printemps, toute la famille s'y met pour l'aider dans sa tâche dévolue.

Janette Bertrand n'est peut-être pas la meilleure comédienne au monde, alors il ne faut pas forcément décoder ce qui n'y est pas. Cependant, est-elle heureuse? Elle passe son temps à chialer dans cette émission, à se plaindre, à craindre ceci ou cela, bref elle est super chiante !

Son visage exprime une sorte de dissonance de la personnalité qui ne doit pas être très loin de la vie réelle. Un visage assez froid et fermé qui alterne avec un visage souriant et qu'on devine aimant pour ses proches.

C'est un mystère. Pourquoi donc une femme si privilégiée par sa culture, parce qu'elle a pu mener une belle carrière dans les médias (elle a même rencontré les Beatles), s'est-elle transformée en cette harpie du féminisme triomphant dans les années 80 et 90?

Quelle famille ! est la preuve que la vision catastrophique de son idéologie révolutionnaire ne cadre pas avec la réalité.

En deuxième rang de la "chiantitude" arrive sa fille aînée. Celle-ci fréquente une caricature d'hippie qui lui met des idées dans la tête. Elle manifeste, conteste au Cégep, s'inquiète de la faim dans le monde. Elle deviendra sûrement une future militante, une représentante syndicale à la Monique Simard (voir le film WOW de Claude Jutra, la version hard de la série télé !), féministe forcément, écologiste, tiers-mondiste, multiculturaliste. Puis elle finira candidate à QS avec une moustache et transgenre.

Le vers de la déconstruction sociale était dans la pomme. Puissions-nous ne pas avoir tout brisé pour ne laisser qu'un vide informe et multiculturel ! Et en 1980 quand c'était le temps de voter OUI et de militer pour libérer le Québec, où étiez-vous donc planqués?

Quelle famille ! nous montre des Québécois typiques de cette époque. Des gens naïfs et purs, du "bin bon monde!", du monde à qui on ne décerne pas de prix Nobel, mais qui avait créé une société où régnait une sorte d'harmonie.

Il faut garder bien précieusement dans les archives, les bandes de cette émission, comme on a remplacé l'ethnie québécoise par la Ligue des Noirs, les Mosselimes et les Siks,
on ne saura plus bientôt comment se comportait l'espèce disparue.

Mentionnons la mode de l'époque, la mini-jupe qui arrivait à ras-le-pompon, comme disent les Français. Les filles n'avaient pas de tatouages à l'époque. Qu'elles étaient bien jolies la petite Isabelle et sa soeur hippie dont j'oublie le prénom (mariées dans la vie à son frère de Quelle famille !) !

N.B. 1) La musique originale (François Morel, 1926-2018) de la série est bien itou. On savait y faire ou on commençait à savoir y faire.
2) Épisode du 30 octobre 2018. Une de nos vieilles comédiennes, Nana de Varennes, quel joli nom, qui joue la mère de "Fernande" (Janette Bertrand) ! Son doux visage, traversé par les ans, exprime une grande bonté... (C'était peut-être Tatie Danielle !)



Monique Simard dans "Wow". Tout un pétard dans sa folle jeunesse !





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