Autopsie : la mort du Québec
Que voilà un titre bien dramatique pour engendrer une forte réaction chez le futur lecteur !
Comment !, s'écrie-t-il ! Le Québec est mort !
J'hésitais entre "La souveraineté, c'est finie" et "Le Québec a raté sa vie... jusqu'à maintenant".
En effet, il en est des peuples comme des individus, ils peuvent rater leur vie et passer à côté de leur destin.
Le Québec a raté son destin en 1980 en votant NON au référendum. C'était le moment où il aurait dû prendre le chemin de la liberté. C'était le meilleur gouvernement que le Québec avait élu. L'élite des élites. Il eut pu devenir une nation, pleine et entière, il restera un groupe ethnique, une tribu.
Quelque chose d'autre s'est joué. Jean Larose a écrit sur ce sujet dans La Petite Noirceur". D'aune part, peut-être que les élites étaient coupées du peuple et qu'ils ont cru être arrivés. D'autre part, comme dans ces films de Bergman, le drame était sous-jacent et on a vécu la rupture ontologique entre les hommes et les femmes. Ce fut la vraie naissance du féminisme à la québécoise.
Le référendum de 1995 qu'a plébisité 60% des francophones a plutôt été la naissance du Québec de la diversité, c'est-à-dire la mainmise des minorités sur la majorité, soutenus par la gauche sociétale hystérisée qui s'incarne à Montréal sur le Plateau, à QS, chez les antifas, dans les médias...
Que penser des élections du premier octobre 2018? N'est-ce qu'un soubresaut du moribond avant l'acte final, la constatation du décès?
Je suis souverainiste. Je serai toujours souverainiste, mais j'ai cessé de croire que les Québécois vont prendre ce chemin.
Quand on appartient à un peuple, on connaît l'interface. On sait comment est l'autre, même s'il est multiple. On ne peut pas se mentir ; chez soi, c'est chez soi. On n'a qu'une maison.
Ailleurs, Québécois, vous serez toujours l'étranger. Celui avait un accent en France. Le tabarnacos aux États-Unis (les Américains sont d'un racisme avec les francophones...). Vous pouvez voyager autant que vous voulez et vous inventer des rêves, faire du brunoblanchettisme ou du Anthony Bourdain.
Donc, je suis du Québec, mais ce Québec n'existe pas vraiment. Il est dans la virtualité.
La coupure que je ressens est que la plupart des Québécois (sans doute les plus jeunes) ne le vivent pas comme une blessure, une déchirure ou alors ils se mentent.
Les colonisés de la droite, concentrés dans la ville de Québec, se mentent. Ils se voient comme des Américains, envient ce modèle.
La gauche sociétale, surtout montréalaise, est avant tout mondialiste.
Bref, allons-nous nous épuiser à convaincre tous ces individus. En plus, il en vient 50 000 par année pour achever de nous noyer démographiquement.
Moi, je n'y crois plus.
Je suis heureux que les libérastes aient été envoyés en enfer (relatif), mais ils vont revenir probablement. Ils ont tous les médias à leur service. Ils vont revenir, alliés à la gauche hystérique de QS.
Comme l'écrit Sartre : "L'homme n'est pas prédéfini. Il se définit par ses actes et ce qu'il fait de sa vie. L’homme n’est rien d’autre que son projet, il n’existe que dans la mesure où il se réalise, il n’est donc rien d’autre que l’ensemble de ses actes, rien d’autre que sa vie. Trop souvent, on se donne des excuses: les circonstances ont été contre moi, je valais beaucoup mieux que ce que j’ai été. Or, en réalité, il n’y a pas d’amour autre que celui qui se construit, il n’y a pas de possibilité d’amour autre que celle qui se manifeste dans un amour. Un homme s’engage dans sa vie, dessine sa figure, et en dehors de cette figure, il n’y a rien. C'est le sens de l'affirmation que chez l'être humain, "l'existence précède l'essence." (http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/logphil/auteurs/sartre.htm
Longue citation. C'est brillant.
"En dehors de cette figure, il n'y a rien." Cela dit, tant que l'homme (l'humain) vit, il a la liberté de changer son destin.
Le peuple québécois n'est pas mort. Je ne suis pas mort et vous non plus puisque vous me lisez !... Lisée... Quelle tarte ! Intelligent, mais l'idéologie l'a submergé ; l'idéologie, donc les sentiments qui l'ont empêché de s'adapter au Québec réel...
Malgré tout.
Vive le Québec libre !
Comment !, s'écrie-t-il ! Le Québec est mort !
J'hésitais entre "La souveraineté, c'est finie" et "Le Québec a raté sa vie... jusqu'à maintenant".
En effet, il en est des peuples comme des individus, ils peuvent rater leur vie et passer à côté de leur destin.
Le Québec a raté son destin en 1980 en votant NON au référendum. C'était le moment où il aurait dû prendre le chemin de la liberté. C'était le meilleur gouvernement que le Québec avait élu. L'élite des élites. Il eut pu devenir une nation, pleine et entière, il restera un groupe ethnique, une tribu.
Quelque chose d'autre s'est joué. Jean Larose a écrit sur ce sujet dans La Petite Noirceur". D'aune part, peut-être que les élites étaient coupées du peuple et qu'ils ont cru être arrivés. D'autre part, comme dans ces films de Bergman, le drame était sous-jacent et on a vécu la rupture ontologique entre les hommes et les femmes. Ce fut la vraie naissance du féminisme à la québécoise.
Le référendum de 1995 qu'a plébisité 60% des francophones a plutôt été la naissance du Québec de la diversité, c'est-à-dire la mainmise des minorités sur la majorité, soutenus par la gauche sociétale hystérisée qui s'incarne à Montréal sur le Plateau, à QS, chez les antifas, dans les médias...
Que penser des élections du premier octobre 2018? N'est-ce qu'un soubresaut du moribond avant l'acte final, la constatation du décès?
Je suis souverainiste. Je serai toujours souverainiste, mais j'ai cessé de croire que les Québécois vont prendre ce chemin.
Quand on appartient à un peuple, on connaît l'interface. On sait comment est l'autre, même s'il est multiple. On ne peut pas se mentir ; chez soi, c'est chez soi. On n'a qu'une maison.
Ailleurs, Québécois, vous serez toujours l'étranger. Celui avait un accent en France. Le tabarnacos aux États-Unis (les Américains sont d'un racisme avec les francophones...). Vous pouvez voyager autant que vous voulez et vous inventer des rêves, faire du brunoblanchettisme ou du Anthony Bourdain.
Donc, je suis du Québec, mais ce Québec n'existe pas vraiment. Il est dans la virtualité.
La coupure que je ressens est que la plupart des Québécois (sans doute les plus jeunes) ne le vivent pas comme une blessure, une déchirure ou alors ils se mentent.
Les colonisés de la droite, concentrés dans la ville de Québec, se mentent. Ils se voient comme des Américains, envient ce modèle.
La gauche sociétale, surtout montréalaise, est avant tout mondialiste.
Bref, allons-nous nous épuiser à convaincre tous ces individus. En plus, il en vient 50 000 par année pour achever de nous noyer démographiquement.
Moi, je n'y crois plus.
Je suis heureux que les libérastes aient été envoyés en enfer (relatif), mais ils vont revenir probablement. Ils ont tous les médias à leur service. Ils vont revenir, alliés à la gauche hystérique de QS.
Longue citation. C'est brillant.
"En dehors de cette figure, il n'y a rien." Cela dit, tant que l'homme (l'humain) vit, il a la liberté de changer son destin.
Le peuple québécois n'est pas mort. Je ne suis pas mort et vous non plus puisque vous me lisez !... Lisée... Quelle tarte ! Intelligent, mais l'idéologie l'a submergé ; l'idéologie, donc les sentiments qui l'ont empêché de s'adapter au Québec réel...
Malgré tout.
Vive le Québec libre !
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