Le PQ est nulle... part !
Le PQ de 1976 ressemblait à un parti suédois: de bons sociaux-démocrates c'est-à-dire des catholiques (croyants ou non), plutôt conservateurs, mais reconvertis dans la version laïque de la charité universelle des programmes sociaux.
Cela se justifiait, sans doute, parce que le Québec n'avait pas encore atteint son plein potentiel, malgré la Révolution Tranquille.
Le PQ de 1976, qui avait de solides économistes en son sein (Parizeau, Landry), avait réussi à combiner la gauche économique et la gauche culturelle.
Le premier gouvernement Lévesque a représenté le sommet de cette génération qui avait eu accès aux études supérieures, la formation et l'excellence des cours classiques.
Pour une fois, le Québec avait eu une élite qui a cherché à le mener vers la pleine liberté.
Cette élite n'a pas démérité, mais elle a mal lu, mal décodé le peuple, son peuple.
Le Non du référendum de 1980 a été la preuve que la symbiose ne s'est pas réalisée.
Une partie des baby-boomers, les fonctionnaires, les sympathisants des syndicats, les organismes communautaire, l'avait porté au pouvoir (l'extrême gauche était demeuré fermé à ce parti "bourgeois").
Cependant, dès le deuxième mandat, l'idéal souverainiste ayant échoué, l'égoïste des intérêts à court terme a coupé le PQ de sa base de gauchistes syndiqués.
D'un point de vue populaire, si Lévesque a été un chef aimé, le parti n'avait pas la fibre populaire.
Le mélodrame des Yvettes, par exemple, exploité par les bourgeoises fédéralistes, a prouvé le hiatus entre la femme émancipée que voulait incarner Lise Payette et la femme traditionnelle qui restait à la maison.
Le Québécois lambda n'écoutait pas Radio-Canada et ses Beaux Dimanches, il regardait le hockey. Et la chaîne préférée de sa femme était le canal 10 avec Réal Giguère, Gilles Latulippe et Ti-Gus et Ti Mousse.
On retrouve aujourd'hui cette dichotomie profonde avec le discours anti-artistes des animateurs de la radio de la ville de Québec qui sévissent depuis André Arthur, l'anti-PQ primaire qui, depuis, a fait des émules : Jeff Fillion, Jérôme et les autres...
En résumé, le PQ s'est retrouvé après 1984, coupé de la gauche économique (syndicalistes et représentants des mouvements communautaires ont pris la voie du gauchisme sociétale (QS)) et séparé du Québec populaire l'ayant suivi pendant un temps grâce à René Lévesque.
(Encore faudrait-il ne pas en rajouter dans cette admiration rétrospective de René Lévesque par le peuple. Certains Québécois sont ingrats. On pourrait en dire autant de l'admiration de Félix Leclerc qui ne remplissait pas les salles vers la fin de sa carrière.)
Mais où est le PQ de nos jours?
Il n'est plus à Montréal, l'ancienne ville québécoise, où on remplace la populatuion d'année en année.
À Montréal, l'anti-québécoise, règne le couple libéral-libertaire représenté par le PLQ, choisi par les allophones et les Anglophones, et ses idiots utiles de QS, dont les bobos chérissent l'idéal du cosmopolitisme désincarné et dénationalisé.
Il n'est plus dans la ville de Québec non plus, et de moins en moins : peut-être parce qu'elle est une ville de fonctionnaires, incapable de s'élever au niveau de la nation, concentrée sur la mesquinerie de ses besoins individualistes.
Québec demeure un mystère. Elle est à la fois identitaire (critique de l'islam) et anti-Québécoise, affichant un mépris malsain de son Histoire et de ses origines.
Peut-être que les habitants de la ville de Québec ont toujours perçu les membres de l'Assemblée nationale (siège de la nation en devenir que Québec a récupéré de Montréal) comme des étrangers venant de la traditionnelle ville de snobs montréalais, la ville qui les colonise depuis des décennies par sa télé et ses auto-références, avec l'élitisme de ses artistes (artistes subventionnés, d'après les disciples d'Arthur ou de Fillion), la métropole qui voit la capitale comme un village.
Concrètement, les députés du PQ sont élus en périphérie des grandes villes et dans les régions.
Idéologiquement, le PQ s'obstine à se situer à gauche : écolo, pour plaire aux jeunes; féministe, pour plaire aux femmes qui votent pour le PLQ ou pour QS; multiculturaliste pour plaire aux journalistes et aux allophones qui l'ignorent presque totalement; pro-immigration pour ne pas passer pour raciste.
Le PQ a perdu la guerre de Montréal.
Montréal est perdue. Montréal a abandonné le PQ depuis longtemps (peut-être même qu'elle a abandonné le Québec), mais le PQ s'obstine à vouloir séduire son électorat et à vouloir plaire à ses médias biaisés.
Le PQ a perdu Montréal et, avec son orientation gauchiste, il ne percera jamais dans la ville de Québec.
Le pays avant le parti, disait Bernard Landry. L'avenir nous dira si sans l'un, l'autre peut survivre.
Cela se justifiait, sans doute, parce que le Québec n'avait pas encore atteint son plein potentiel, malgré la Révolution Tranquille.
Le PQ de 1976, qui avait de solides économistes en son sein (Parizeau, Landry), avait réussi à combiner la gauche économique et la gauche culturelle.
Le premier gouvernement Lévesque a représenté le sommet de cette génération qui avait eu accès aux études supérieures, la formation et l'excellence des cours classiques.
Pour une fois, le Québec avait eu une élite qui a cherché à le mener vers la pleine liberté.
Cette élite n'a pas démérité, mais elle a mal lu, mal décodé le peuple, son peuple.
Le Non du référendum de 1980 a été la preuve que la symbiose ne s'est pas réalisée.
Une partie des baby-boomers, les fonctionnaires, les sympathisants des syndicats, les organismes communautaire, l'avait porté au pouvoir (l'extrême gauche était demeuré fermé à ce parti "bourgeois").
Cependant, dès le deuxième mandat, l'idéal souverainiste ayant échoué, l'égoïste des intérêts à court terme a coupé le PQ de sa base de gauchistes syndiqués.
D'un point de vue populaire, si Lévesque a été un chef aimé, le parti n'avait pas la fibre populaire.
Le mélodrame des Yvettes, par exemple, exploité par les bourgeoises fédéralistes, a prouvé le hiatus entre la femme émancipée que voulait incarner Lise Payette et la femme traditionnelle qui restait à la maison.
Le Québécois lambda n'écoutait pas Radio-Canada et ses Beaux Dimanches, il regardait le hockey. Et la chaîne préférée de sa femme était le canal 10 avec Réal Giguère, Gilles Latulippe et Ti-Gus et Ti Mousse.
On retrouve aujourd'hui cette dichotomie profonde avec le discours anti-artistes des animateurs de la radio de la ville de Québec qui sévissent depuis André Arthur, l'anti-PQ primaire qui, depuis, a fait des émules : Jeff Fillion, Jérôme et les autres...
En résumé, le PQ s'est retrouvé après 1984, coupé de la gauche économique (syndicalistes et représentants des mouvements communautaires ont pris la voie du gauchisme sociétale (QS)) et séparé du Québec populaire l'ayant suivi pendant un temps grâce à René Lévesque.
(Encore faudrait-il ne pas en rajouter dans cette admiration rétrospective de René Lévesque par le peuple. Certains Québécois sont ingrats. On pourrait en dire autant de l'admiration de Félix Leclerc qui ne remplissait pas les salles vers la fin de sa carrière.)
Mais où est le PQ de nos jours?
Il n'est plus à Montréal, l'ancienne ville québécoise, où on remplace la populatuion d'année en année.
À Montréal, l'anti-québécoise, règne le couple libéral-libertaire représenté par le PLQ, choisi par les allophones et les Anglophones, et ses idiots utiles de QS, dont les bobos chérissent l'idéal du cosmopolitisme désincarné et dénationalisé.
Il n'est plus dans la ville de Québec non plus, et de moins en moins : peut-être parce qu'elle est une ville de fonctionnaires, incapable de s'élever au niveau de la nation, concentrée sur la mesquinerie de ses besoins individualistes.
Québec demeure un mystère. Elle est à la fois identitaire (critique de l'islam) et anti-Québécoise, affichant un mépris malsain de son Histoire et de ses origines.
Peut-être que les habitants de la ville de Québec ont toujours perçu les membres de l'Assemblée nationale (siège de la nation en devenir que Québec a récupéré de Montréal) comme des étrangers venant de la traditionnelle ville de snobs montréalais, la ville qui les colonise depuis des décennies par sa télé et ses auto-références, avec l'élitisme de ses artistes (artistes subventionnés, d'après les disciples d'Arthur ou de Fillion), la métropole qui voit la capitale comme un village.
Concrètement, les députés du PQ sont élus en périphérie des grandes villes et dans les régions.
Idéologiquement, le PQ s'obstine à se situer à gauche : écolo, pour plaire aux jeunes; féministe, pour plaire aux femmes qui votent pour le PLQ ou pour QS; multiculturaliste pour plaire aux journalistes et aux allophones qui l'ignorent presque totalement; pro-immigration pour ne pas passer pour raciste.
Le PQ a perdu la guerre de Montréal.
Montréal est perdue. Montréal a abandonné le PQ depuis longtemps (peut-être même qu'elle a abandonné le Québec), mais le PQ s'obstine à vouloir séduire son électorat et à vouloir plaire à ses médias biaisés.
Le PQ a perdu Montréal et, avec son orientation gauchiste, il ne percera jamais dans la ville de Québec.
Le pays avant le parti, disait Bernard Landry. L'avenir nous dira si sans l'un, l'autre peut survivre.
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