Penser la question autochtone
Ou penser au-dessus de ses moyens ?
C'est-à-dire ce que je fais ici ! Nous ne sommes pas tous nés avec un cerveau à la Onfray !
Si au Québéc, nous avons quelques pointures comme Mathieu Bock-Côté, il me semble qu'il manque
des penseurs, des essayistes, pour aborder certains sujets.
J'aimerais beaucoup qu'il existe un Bernard Lugan québécois.
Bernard Lugan est un historien français de l'Afrique. Il est né en Afrique.
Malgré sa blancheur, il se permet de dire ses quatre vérités aux penseurs Africains qui, selon
lui, ont été formés par des marxistes et qui ramènent tout au colonialisme.
C'est pour quand un historien québécois qui nous donnerait une telle perspective sur notre
histoire?
Bien sûr, nous avons des historiens, comme Denis Vaugeois, ou des anthropologues comme Serge
Bouchard, mais ont-ils une approche critique de leurs objets d'études ou sont-ils sont engoncés
dans la rectitude politique de gauche comme beaucoup d'intellectuels au Québec?
Par conséquent, il existe un angle mort de l'analyse politique, celui des Autochtones.
On laisse cette question à des chroniqueurs qui abordent prestement la question sans donner
une vision globale et historique.
Parfois, perce le dépit ou la rancoeur (https://vigile.quebec/articles/les-autochtones-ne-se-feront-pas-
tuer-pour-le-canada-anglais).
Cela dit, un écrit polémique n'est pas forcément mensonger. Je pense à "Oka : dernier alibi
du Canada anglais", écrit par Robin Philpot.
Chez les souverainistes, quand René Lévesque dirigeait le PQ, on a réglé la question, en partie par
conviction et en partie par culpabilité coloniale, en leur accordant le statut de nations. Certains diront
que nous n'avions rien à leur accorder puisqu'ils constituaient des sociétés organisées bien avant
l'arrivée des Européens.
C'est bien le paradoxe de la question.
L'arrivée des Français n'a-t-il pas créé tout ce qui n'existait pas au sens où on l'Europe l'entendait :
soit une nation avec le droit qui en découlait?
L'organisation sociétale des Autochtones ressemblait beaucoup à ce qu'on trouvait en Afrique :
des tribus, nomades, qui formaient des alliances, ou qui guerroyaient. Les guerriers prenaient des
otages qui devenaient membres de la tribu.
(La vie des Inuits étaient probablement différente.)
Le parti souverainiste espérait sans doute recréer cette alliance des Français et des
Autochtones (à l'exception des Iroquois alliés aux Anglais).
On a plutôt vu des communautés fermées à l'idée de l'indépendance et qui ont utilisé le
mouvement québécois pour faire avancer leur cause.
Il y a toujours une grande naïveté des souverainistes sur cette question.
Ne doutons pas que si le Québec devenait un jour indépendant, les revendications territoriales
des Autochtones seraient à l'avant-plan et sur la scène internationale.
Je ne parierais pas surla direction que prendrait la sympathie internationale. Le mythe du bon
Indien qui a été spolié par les méchants Blancs est encore très présent dans l'imaginaire.
Certains diraient que c'est de bonne guerre, que les Autochtones ont les mêmes aspirations que
les Québécois.
Onze nations, cinquante nations. Des nations dans la nation.
Des individus qui n'ont pas les mêmes droits sur un même territoire.
Le Canada, qui est aussi coincé que le Québec par la repentance bien-pensante, est devenu une
maison de fous.
Pour ne pas avoir voulu donner de statut spécial et pour annihiler toute volonté souverainiste au
Québec, en 1982, on a octroyé le statut de nation à cinquante nations.
Depuis, la grenouille se fait aussi grosse que le boeuf.
Allez donc revenir sur des droits donnés!
Peut-être qu'il le faudra bien un jour quand les Québécois vont se rendre compte qu'ils sont
des citoyens de troisième zone et qu'ils travaillent pour faire vivre une sorte d'aristocratie qui vit de
l'usufruit de sa terre.
Tout ça pour dire que le Québec aurait besoin d'un Bernard Lugan pour analyser cette problématique.
(Photo : lieu historique national Cartier-Brébeuf .)
C'est-à-dire ce que je fais ici ! Nous ne sommes pas tous nés avec un cerveau à la Onfray !
Si au Québéc, nous avons quelques pointures comme Mathieu Bock-Côté, il me semble qu'il manque
des penseurs, des essayistes, pour aborder certains sujets.
J'aimerais beaucoup qu'il existe un Bernard Lugan québécois.
Bernard Lugan est un historien français de l'Afrique. Il est né en Afrique.
Malgré sa blancheur, il se permet de dire ses quatre vérités aux penseurs Africains qui, selon
lui, ont été formés par des marxistes et qui ramènent tout au colonialisme.
C'est pour quand un historien québécois qui nous donnerait une telle perspective sur notre
histoire?
Bien sûr, nous avons des historiens, comme Denis Vaugeois, ou des anthropologues comme Serge
Bouchard, mais ont-ils une approche critique de leurs objets d'études ou sont-ils sont engoncés
dans la rectitude politique de gauche comme beaucoup d'intellectuels au Québec?
Par conséquent, il existe un angle mort de l'analyse politique, celui des Autochtones.
On laisse cette question à des chroniqueurs qui abordent prestement la question sans donner
une vision globale et historique.
Parfois, perce le dépit ou la rancoeur (https://vigile.quebec/articles/les-autochtones-ne-se-feront-pas-
tuer-pour-le-canada-anglais).
Cela dit, un écrit polémique n'est pas forcément mensonger. Je pense à "Oka : dernier alibi
du Canada anglais", écrit par Robin Philpot.
Chez les souverainistes, quand René Lévesque dirigeait le PQ, on a réglé la question, en partie par
conviction et en partie par culpabilité coloniale, en leur accordant le statut de nations. Certains diront
que nous n'avions rien à leur accorder puisqu'ils constituaient des sociétés organisées bien avant
l'arrivée des Européens.
C'est bien le paradoxe de la question.
L'arrivée des Français n'a-t-il pas créé tout ce qui n'existait pas au sens où on l'Europe l'entendait :
soit une nation avec le droit qui en découlait?
L'organisation sociétale des Autochtones ressemblait beaucoup à ce qu'on trouvait en Afrique :
des tribus, nomades, qui formaient des alliances, ou qui guerroyaient. Les guerriers prenaient des
otages qui devenaient membres de la tribu.
(La vie des Inuits étaient probablement différente.)
Le parti souverainiste espérait sans doute recréer cette alliance des Français et des
Autochtones (à l'exception des Iroquois alliés aux Anglais).
On a plutôt vu des communautés fermées à l'idée de l'indépendance et qui ont utilisé le
mouvement québécois pour faire avancer leur cause.
Il y a toujours une grande naïveté des souverainistes sur cette question.
Ne doutons pas que si le Québec devenait un jour indépendant, les revendications territoriales
des Autochtones seraient à l'avant-plan et sur la scène internationale.
Je ne parierais pas surla direction que prendrait la sympathie internationale. Le mythe du bon
Indien qui a été spolié par les méchants Blancs est encore très présent dans l'imaginaire.
Certains diraient que c'est de bonne guerre, que les Autochtones ont les mêmes aspirations que
les Québécois.
Onze nations, cinquante nations. Des nations dans la nation.
Des individus qui n'ont pas les mêmes droits sur un même territoire.
Le Canada, qui est aussi coincé que le Québec par la repentance bien-pensante, est devenu une
maison de fous.
Pour ne pas avoir voulu donner de statut spécial et pour annihiler toute volonté souverainiste au
Québec, en 1982, on a octroyé le statut de nation à cinquante nations.
Depuis, la grenouille se fait aussi grosse que le boeuf.
Allez donc revenir sur des droits donnés!
Peut-être qu'il le faudra bien un jour quand les Québécois vont se rendre compte qu'ils sont
des citoyens de troisième zone et qu'ils travaillent pour faire vivre une sorte d'aristocratie qui vit de
l'usufruit de sa terre.
Tout ça pour dire que le Québec aurait besoin d'un Bernard Lugan pour analyser cette problématique.
(Photo : lieu historique national Cartier-Brébeuf .)
Commentaires
Enregistrer un commentaire