Le but du Bloc Québécois : faire chier le Canada !

Les journalistes et les journaleux du Québec (difficile parfois de les départager) ont toujours eu une attitude bizarre avec le Bloc.

On se souviendra de l'épisode avec Gilles Duceppe qui portait ce qu'on appelle en français international, une charlotte : "De nos jours, c'est aussi le nom du bonnet jetable à élastique, qui recouvre les cheveux dans certaines industries (en particulier les industries agro-alimentaires, pharmaceutiques et parfois chimiques) et en chirurgie, pour des raisons d'hygiène." (Wikipédia)

Tout le monde doit le porter dans certaines industries, ce n'est pas beau, mais il n'y a pas de quoi en faire un roman.

Et la meute journalistique de se jeter là-dessus et les caricaturistes ! Ils en ont fait des tonnes pendant plusieurs semaines.

C'était totalement infantile.

Malgré tout, le Bloc sous la direction de Gilles Duceppe était parvenu à installer une résistance minimale, jouant les bons parlementaires "ottawaiens" aux dires de tous.

Même si le psychodrame sur la pertinence du Bloc reprenait de temps en temps, le Duceppe était tellement un bon gars, insipide, totalement dans la rectitude politique, incapable d'avoir une idée originale, qu'on avait fini par l'accepter malgré tout.

Bref, c'était le Bloc tel que l'aimaient certains journalistes : on savait qu'il était insignifiant et qu'il ne mettait pas vraiment en danger le système.

De ce point de vue, journaleux fédéraliste et souverainistes se confondent, ces derniers devenant très critiques envers un parti souverainiste pour bien prouver leur objectivité. Un Michel David ou une Lise Bissonnette, par exemple, ont souvent été dans cette mouvance.

Et voilà, qu'arrive dans le jeu de quilles du Bloc (ils sont dix), la boule Martine Ouellet.

Non pas qu'elle soit grosse ! Elle est assez mince, assez belle femme : une souverainiste convaincue, un bon cerveau, ingénieure.

Martine Ouellet semble déranger. Elle rend fou les journalistes.

Est-ce du sexisme?

Peut-être en partie.

La raison profonde est plutôt qu'elle risque cette fois de faire une différence significative.

Prenons le dossier de la marijuana. Elle a été la première à remarquer que la manne que la dope allait rapporter allait échapper au Québec. Malgré la pertinence de ses propos (qui se sont avérés exactes), Richard Martineau avait titré un article: "Martine en a fumé du bon".

Toujours cette façon de penser que les femmes sont un peu folles !

Elle a pu commettre une gaffe en sacrifiant à la mode des selfies avec Mélany Joly. Grave erreur ! On ne fraye pas avec nos adversaires !

Son écologisme est-il sincère ou est-ce une façon de plaire à la jeunesse?

Enfin, donnons-lui la fantaisie de nourrir quelques lubies ! on peut penser qu'élue à la tête d'un Bloc reconnu comme groupe parlementaire, Martine Ouellet pourrait faire du Bloc l'arme de destruction massive que nous attendons qu'il soit enfin !

Le but du Bloc est que le Canada nous déteste avec passion !

On ne respecte que ses ennemis !

Le Bloc doit être systématiquement contre tout ce que propose le fédéral. En particulier, il doit être contre l'immigration de remplacement dont le but est de noyer le peuple québécois.

Martine, je compte sur vous pour faire chier tout le monde !

Bon, nous verrons comment elle évoluera au sein de la députation du Bloc, si celui-ci ne la renvoie pas à Québec...


Note : Le mot clé ici était "chier", ou caca. Caca pipi poil... champ sémantique...