Quelques considérations sur Jean-Philippe Smet
Le nombre d'artistes qui ont connu une enfance marquée par l'absence du père est probablement significative, quoique peut-être non-pertinente d'un point de vue statistique? mais qu'importe. Johnny Hallyday, John Lennon, Patrick Bruel, Lino Ventura, Étienne Daho, Françoise hardy, Michel Berger, etc., ont eu un père qui "s'est fait la belle". (Bruel)
De cette absence naît sans doute un grand besoin de reconnaissance que vient combler un public, à la fois proche et lointain.
À chaque rencontre, l'artiste demande à son public si celui-ci l'aime encore.
De son côté, ce public le choisit comme Dieu et le récompense par les bienfaits de la gloire et pour aussi remplir le manque que tous les individus connaissent à des degrés divers. L'artiste vit la vie magnifiée des célébrités qui échappe au commun des mortels.
Mais, mlagré la célébrité et ses fastes, arrive-t-on jamais à guérir des blessures de l'enfance?
Johnny achètera à son père un appartement, des vêtements. En bon clodo, son père vendra tous ses cadeaux pour retrouver la rue et sa gnôle. Une vraie peau de vache à la Céline (l'écrivain !), insensible à la gloire du fils, en vrai rocker, en vrai anar. Des deux, le père restera le vrai rebelle.
Tant pis, pour le remplacer, Johnny a trouvé son objet, son public qui l'aime (l'aimait) tant.
Johnny était à son meilleur avec le public français. Pour l'avoir vu au Festival d'Été de Québec, la chimie n'était pas la même avec un public étranger.
De toute façon, il n'avait pas besoin de conquérir le monde. Le monde pour Johnny, c'était l'Amérique des années soixante, c'est-à-dire l'image idéalisée qu'il s'en faisait.
L'Amérique qui avait ensemencé la France pour lui donner un enfant, plus ou moins légitime, mais qu'elle avait fini par reconnaître.
Johnny représentait la fidélité au souvenir des années soixante. Toutefois, tout passe : la jeunesse, la vie ; survivent le mythe et l'absence.
*****
D'après Philippe Labro, Johnny était très intelligent... Deux fois prix Nobel de physique nucléaire... Je ne sais pas, accepter de réciter des niaiseries sur la Septième de Beethoven, est-ce un signe d'intelligence?
Il avait l'intelligence des gens ayant grandi dans le public. Comme toutes les méga célébrités, il passait, laissant la plupart des gens sur le bord de la route, insaisissable. Ceux qui entourent les Stones ont aussi vécu cela. Les rois sont seuls.
Restera-t-il dans les mémoires? Seul le temps écrit les légendes.
De cette absence naît sans doute un grand besoin de reconnaissance que vient combler un public, à la fois proche et lointain.
À chaque rencontre, l'artiste demande à son public si celui-ci l'aime encore.
De son côté, ce public le choisit comme Dieu et le récompense par les bienfaits de la gloire et pour aussi remplir le manque que tous les individus connaissent à des degrés divers. L'artiste vit la vie magnifiée des célébrités qui échappe au commun des mortels.
Mais, mlagré la célébrité et ses fastes, arrive-t-on jamais à guérir des blessures de l'enfance?
Johnny achètera à son père un appartement, des vêtements. En bon clodo, son père vendra tous ses cadeaux pour retrouver la rue et sa gnôle. Une vraie peau de vache à la Céline (l'écrivain !), insensible à la gloire du fils, en vrai rocker, en vrai anar. Des deux, le père restera le vrai rebelle.
Tant pis, pour le remplacer, Johnny a trouvé son objet, son public qui l'aime (l'aimait) tant.
Johnny était à son meilleur avec le public français. Pour l'avoir vu au Festival d'Été de Québec, la chimie n'était pas la même avec un public étranger.
De toute façon, il n'avait pas besoin de conquérir le monde. Le monde pour Johnny, c'était l'Amérique des années soixante, c'est-à-dire l'image idéalisée qu'il s'en faisait.
L'Amérique qui avait ensemencé la France pour lui donner un enfant, plus ou moins légitime, mais qu'elle avait fini par reconnaître.
Johnny représentait la fidélité au souvenir des années soixante. Toutefois, tout passe : la jeunesse, la vie ; survivent le mythe et l'absence.
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D'après Philippe Labro, Johnny était très intelligent... Deux fois prix Nobel de physique nucléaire... Je ne sais pas, accepter de réciter des niaiseries sur la Septième de Beethoven, est-ce un signe d'intelligence?
Il avait l'intelligence des gens ayant grandi dans le public. Comme toutes les méga célébrités, il passait, laissant la plupart des gens sur le bord de la route, insaisissable. Ceux qui entourent les Stones ont aussi vécu cela. Les rois sont seuls.
Restera-t-il dans les mémoires? Seul le temps écrit les légendes.
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