Jacques Cartier

Nous avons perdu l'innocence de regarder un film sans nous creuser les méninges. Toutes les ficelles idéologiques nous apparaissent malgré le fond du rideau noir. Le retour de Superman, la version de 2006, est surtout un film sur Lois Lane et sur les femmes salvatrices. Celle-ci en veut à Superman d'être parti sans raison. Il est allé vérifier si sa planète existait encore. Il l'a laissé avec un fils aux cheveux trop longs et en désordre, un peu névrosé, avec un asthme psychosomatique. Mais pourquoi Superman est-il attiré par cette femme distinguée mais pas sexy? Elle ressemble à Sophie Trudeau avec sa tête infantile. Elle ne pense qu'à sa carrière. Elle a gagné le prix Pulitzer. C'est une battante. C,est une fonceuse. Le méchant est joué par ce brillant acteur (?), Kevin Spacey, humilié par sa calvitie, trahi par sa maîtresse qui laisse tomber les cristaux dérobés à Superman qui devaient lui donner le pouvoir d'être le méchant ultime. Quand Supe...

À dix-huit heures, je regarde la Rai Internationale qui célébrait le passage à la nouvelle année. C'était diffusé en direct de Melfi (si j'ai bien compris), une petite commune au centre de la botte de l'Italie. Une absence presque complète de diversité ! Outre un rappeur qui avait obtenu son visa et le groupe rétro Chic, Freak Out, avec ses deux chanteuses qui doivent totaliser 120 ans. Un spectacle à l'européenne avec de belles danseuses, des blondes, des brunes, belles comme des Botticelli, qui s'agitaient comme dans un film de Rocco Sifredi (?). Des femmes violonistes, mais aucune joueuse vulgaire de saxophone ou de djembé phallique. Un spectacle entrecoupé de capsules culturelles sur les splendeurs de l'Italie : patrimoine mondiale de l'Unesco ceci, patrimoine de l'Unesco cela. L'Italie regorge de trésors que l'humanité entière peut apprécier parce que l'Italie a été déjà l'Italie et a pu grandir sans être étouffée par une f...